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Intervention de M. Jean-François Robillon, Conseiller national (Monaco)

En 1972, le scientifique Edward Lorenz nous invitait à
nous interroger : le battement d’ailes d’un papillon au
Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ».

Nous profitons de l’opportunité qui nous est donnée de
faire des commentaires sur l’appréciation des origines de
la crise économique par le G 20, crise qui nous touche tous.

Ces appréciations ont entraîné des décisions prises par le
G 20 dont les conséquences peuvent avoir des implications
parfois néfastes même sur des pays du nord de la
Méditerranée.

C’est ainsi que nous déplorons la méconnaissance des
réalités de notre pays et les préjugés dont nous sommes les
victimes. Les petits pays sont montrés du doigt et utilisés comme des
boues émissaires de la crise mondiale.
Je saisis l’occasion pour vous rappeler rapidement
quelques spécificités de notre pays qui démontrent que
notre Principauté n’est en aucun cas un paradis fiscal.

D’ailleurs qu’est-ce qu’un paradis fiscal ?!

Le Budget général de notre pays est abondé à hauteur de
plus de 70 % par des contributions !!

Certes ces contributions sont indirectes. Le problème des
contributions directes a été réglé depuis la fin du XIX ème
siècle, date à laquelle elles ont été supprimées.
60 % de notre Budget est représenté par la perception de
TVA dont les taux sont alignés sur ceux de la tranche
supérieure de l’Union Européenne.
Notre système bancaire a des règles de fonctionnement
claires et le contrôle est assuré par la Commission
Bancaire Française.
Nous sommes donc bien loin de l’opacité que l’on nous
reproche souvent.
Notre tissu économique diversifié, de l’artisan, à
l’industriel et à la recherche de pointe nous permet d’être un acteur économique régional important mais également
nous a permis depuis de nombreuses années de participer
à des programmes de coopération et de développement
dans un grand nombre de pays afin de soulager à notre
échelle la misère et la détresse que l’on rencontre hélas
trop souvent encore au XXI ème siècle.

Sous l’impulsion de S.A.S. le Prince Albert II, la
Principauté de Monaco a considérablement accru son
effort dans le domaine de la coopération internationale au
développement. C’est ainsi que le Gouvernement Princier
s’est engagé à augmenter l’Aide Publique au
Développement (APD) de 25% par an pour atteindre
l’objectif des 0.7% du Revenu National Brut (RNB) au
plus tard en 2015.

Nos interventions visent non seulement le secteur social et
celui de la santé, mais un accent particulier est mis sur
ceux qui sont les plus fragiles et vulnérables, à savoir la
santé des femmes et des enfants, mais aussi celui de
l’éducation et de la formation sous ses multiples aspects.
C’est la bonne santé de notre économie qui nous permet de
dégager les budgets consacrés aux actions humanitaires, à
l’aide publique au développement ainsi qu’aux actions
éducatives.

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