A la demande de l’Assemblée nationale de la République du Niger, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a organisé un séminaire parlementaire régional d’information et d’échanges sur « le contrôle parlementaire des systèmes de sécurité (RSS) et le suivi parlementaire de l’examen périodique universel (EPU) au Sahel » à Niamey, les 19 et 20 juin 2019, à l’attention d’une cinquantaine de députés nigériens présents mais aussi de quatre femmes parlementaires tchadiennes, deux députés burkinabè et deux députés maliens.
Mme Lydienne Epoubé, députée (Cameroun), Présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’APF, a présidé les travaux modérés par divers députés nigériens et a lu le message de M. Jacques Krabal, député (France), Secrétaire général parlementaire de l’APF. Le séminaire a été ouvert par une allocution du 2e Vice-Président de l’Assemblée nationale, après un message de l’OIF lu par M. Salvatore Saguès, spécialiste des droits de l’Homme, en présence de membres du Gouvernement et du corps diplomatique. S.E.M. Alexandre Garcia, Ambassadeur de France, a offert une réception en l’honneur de la délégation de l’APF en présence de diverses personnalités nigériennes.
M. Jacques Maire, député (France), Président du groupe d’amitié France-Niger, a abordé la thématique des contrôles de la commission de la défense et de la commission des finances sur la RSS, ainsi que la question des enfants sans identité, aux côtés de Mme Salmey Bebert, spécialiste de la protection de l’enfance UNICEF-Niger. Mme Bebert a précisé qu’au Niger, où 1 million de naissances sont attendues en 2019, 64 % des enfants de moins de 5 ans sont actuellement inscrits dans les registres de naissances, mais 29 % seulement des enfants disposent de papiers. Elle a également présenté des comparaisons pertinentes dans les autres pays du G5 Sahel. Pour mémoire, l’APF est fortement engagée afin de faire de l’espace francophone le 1er espace mondial à « zéro enfant sans identité ». Mme Franceline Toe-Bouda, membre du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), s’est exprimée sur « la protection des droits des femmes dans les Etats du G5 Sahel ». M. Salvatore Saguès a présenté « les mécanismes de protection et de promotion des droits de l’Homme dans l’espace francophone », « les parlementaires dans le renforcement des institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) » ainsi que « le concept général d’EPU et le processus dans les Etats du G5 Sahel » aux côtés de Mme Assetou Rabiou, directrice des droits de l’Homme au ministère nigérien de la justice.
En ce qui concerne les systèmes de sécurité, le Professeur Kossi Agokla, consultant DDR/RSS auprès de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), a présenté les concepts généraux comparés dans l’espace francophone, la gouvernance démocratique, l’implication du parlement national et ses interfaces de discussion avec le pouvoir exécutif ainsi que les pistes d’amélioration possible. Mme Lorraine Serrano, cheffe de programme au Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), a présenté une communication sur l’importance de l’intégration du genre dans la RSS.
Suite à ces ateliers, différentes périodes d’échanges nourris se sont engagées et ont notamment permis des visions comparées entre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
S.E.M. Brigi Rafini, Premier ministre du Niger a reçu la délégation en audience afin d’échanger sur ces diverses thématiques et évoquer le Comité interparlementaire (CIP) du G5 Sahel, « petite fille de l’APF », selon la formule de M. Jacques Maire.
Dans le cadre de la gestion axée sur les résultats, une synthèse a été restituée dans la salle de séances du Parlement par les rapporteurs et une évaluation personnalisée a été réalisée.
Ce séminaire parlementaire, co-organisé par la Commission des affaires parlementaires et le Réseau des femmes parlementaires, s’inscrivait dans les actions de coopération menées par l’APF pour renforcer les capacités de l’Assemblée nationale de la République du Niger, quelques semaines après une formation diplômante, APF/Université Senghor, à l’attention de fonctionnaires parlementaires nigériens, béninois et maliens à Niamey.
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