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Contribution de la section française à la formulation de l’avis de l’APF pour le Sommet de la Francophonie sur le thème : « femmes et jeunes, acteurs de la paix, vecteurs du développement »

Généralités

La section française est sensible à l’ensemble des thèmes proposés pour préparer l’Avis qui sera transmis aux chefs d’Etat et de Gouvernement. Elle considère toutefois que la promotion des femmes et des jeunes ne peut à elle seule résoudre certains problèmes géopolitiques.

La paix dépend de facteurs internationaux et internes. Elle résulte d’équilibres géopolitiques, qui assurent la paix entre les Etats, ainsi que de l’accès le plus équitable possible des populations aux richesses économiques, sans lequel la vie en société peut dégénérer en violence (guerre civile).

Les femmes et les jeunes sont souvent victimes des conflits internationaux comme civils et le constat évoqué sous la rubrique A1 de la proposition d’Avis est parfaitement fondé. Mais la paix résulte de facteurs bien plus nombreux que ceux évoqués dans la rubrique A 2. La section française émet de fortes craintes que cette rubrique soit juste un catalogue de bonnes intentions. L’ensemble des mesures proposées dans cette rubrique rencontre l’accord de notre section, mais elles ne peuvent être considérées comme des instruments assurant la paix. La carte des conflits à travers le monde démontre que leur résolution ne dépend pas seulement de politiques spécifiques en faveur des femmes et des jeunes.

Femmes, jeunes et développement

La section française considère avec grand intérêt l’axe B. Elle souscrit aux constats relevés dans la rubrique B1 ainsi qu’aux propositions de la rubrique B2. Elle souhaiterait toutefois insister sur le fait que l’accès au micro crédit s’accompagne d’une entrée des bénéficiaires dans l’économie formelle et que le micro crédit ne se limite pas à un prêt, mais qu’il s’accompagne de formations des personnes auxquelles il est prêté de l’argent. Le micro crédit doit devenir un outil de développement, principalement aux principes élémentaires de la gestion, grâce à une politique de formation qui peut être assurée par des associations locales qui servent de relais entre l’organisme prêteur et l’emprunteur.

Par ailleurs, l’Avis de l’APF pourrait insister sur le fait de promouvoir des groupes de femmes plutôt que des individus, car cela permet de diviser les risques financiers, d’assurer une communauté d’intérêt à l’échelle locale et des susciter les initiatives d’autres femmes.

Jean-Pierre Dufau

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